mardi 19 octobre 2010

Rad Party #4 (Mai 94)



Je ne sais pas s’il y eut une relation de cause à effet entre les deux, mais je me fis virer de l’agence où je bossais quelques mois après la sortie du « Old Shit, Dirty Scums 87-92 » et du plantage de copieur. Je réussis malgré tout à retrouver un boulot dans la foulée sans avoir pu prendre le temps de bénéficier des allocations chômage, mais malgré 2 tentatives avortées sous 2 formats différents, le zine resta à l’abandon pendant près de 2 ans sans que je n’arrive à retrouver l’énergie de me repencher réellement dessus.

Le début des années 90 fut une période faste et productive en matière de comics indés de qualité, et vit ainsi l’explosion de toute une nouvelle génération de dessinateurs. Devant les sorties régulières de Comics tels que Hate, Dirty Plotte, Love & Rockets, Tank Girl, Deadline, Exit, No Hope, Hectic Planet, Wired World, Milk & Cheese, Atomtan, Art Babe, Lowlife et Optic Nerve, je me mis à rêver d’en faire de même. J’ai ainsi passé le plus clair de mon temps à dessiner en tentant de développer un trait similaire et parfaire un niveau de dessin assez faiblard. Au bout de 2 ans, le résultat prit une tournure qui me parut suffisamment convenable pour que je me risque à approcher certains des éditeurs de l’époque tels que Fantagraphics, Drawn & Quarterly, Slave Labor Graphics ou plus près de chez nous L’Association. Ne sachant comment présenter la chose, me vint l’idée de compiler une sélection des dessins que je trouvais les plus aboutis sous la forme d’un mini-zine A6 histoire que la chose ait un peu de gueule et un côté suffisamment attrayant pour attirer leur attention sous l’influences involontaires d’autres mini-comics sortis au même format tels que Young Arnie de Simon Gane, Life Makes My Head Hurts de Jeff Levine ou l’excellent zine Reality Control ?.

Une fois la chose maquettée et imprimée en un ridicule tirage de 10 exemplaires pour en jauger le résultat que je pensais envoyer aux dits éditeurs, me vint à l’idée de l’étoffer en y ajoutant quelques chroniques et interviews de Skankin’ Pickle et Hoodlum Empire que je trainais sous le coude depuis quelques temps, histoire d’en faire ce fameux 4ème numéro du zine dont je n’arrivais pas à voir le bout. Le résultat me plut bien, et il en fût tiré 200 exemplaires au format A6 (ce même format qui en devenu la signature attitrée), découpés à la main et agrafés de façon on ne peut plus artisanale en trouant chaque numéro à la main avec une pointe fine et un marteau, pour y longer ensuite les agrafes une par une dans les trous. Je ne le fis qu’une fois, ayant pris soin par la suite de me procurer une de ces fameuses agrafeuses avec un bras à rallonge pour ne plus jamais avoir à me coltiner une expérience aussi fastidieuse et laborieuse, et au lieu de l’envoyer aux éditeurs mentionnés, je me suis contenté de le faire circuler via la distro de mon pote Chris de Urban Alert ou certains disquaires parisiens, tout en démarchant les labels de l’époque pour essayer de grapiller par ce biais autant de disques promos que possible…

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