jeudi 14 octobre 2010

Rad Party #1 (Octobre 91)



Durant l’été 91, je m’étais accessoirement retrouvé « diplômable » en Architecture et employé à mi-temps en agence histoire de renflouer un compte en banque ayant fini par s’assécher comme une misérable peau de chagrin pour tenir une nouvelle année de plus sans avoir à buller grand-chose. L’agence où je bossais venait de s’équiper d’un superbe photocopieur permettant de remplacer l’encre noire par de l’encre bleue ou blanche et d’en inverser les tonalités. Il n’en fallut pas plus pour me donner envie de refaire un zine.

C’est ainsi que j’avais demandé à Maz si ça l’aurait branché d’essayer d’en monter un nouveau avec moi, ou tout du moins d’y participer… Il me renvoya dans la foulée tout un tas de chroniques assorties de planches de Tank Girl, Milk & Cheese et Love & Rockets pour illustrer tout ce qui était sensé en constituer la partie BD / Comics. Je suis immédiatement resté en arrêt devant les planches de Tank Girl et Milk & Cheese qu’il avait pris soin de me photocopier, et au lieu de sortir un zine, je me suis mis à traquer les boutiques de Comics en quête de ce qui était devenu pour moi l’équivalent du Saint Graal. C’est ainsi que je découvris dans la foulée l’excellent magazine anglais Deadline dont le contenu et l’approche révolutionnèrent ma vie l’espace de quelques années, tout comme toute une nouvelle génération de dessinateurs américains tels que Evan Dorkin, Joe Matt, Julie Doucet, Dan Clowes, Adrian Tomine, ou Jeff Le Vine

A la fin de ce même été, Guillaume Gwardeath vint également passer quelques jours chez moi. Entre 2 conneries, on en profita pour discuter longuement zines ensemble et de l’envie de s’y recoller ardemment l’un comme l’autre en essayant de faire quelque chose d’un peu durable pour une fois, ou tout du moins arrivant à dépasser le cap fatidique du second numéro…A peine était-il reparti que j’en avais profité pour ressortir les chroniques de Maz, en rédiger moi-même une petite série, et les avais ensuite fait taper (à défaut de pouvoir le faire moi-même) pour maquetter le tout sous la forme d’une Newsletter A4 pliée en deux, soit 4 pages A5 vite remplies illustrées de quelques dessins crobardés dans des carnets de poche avec en guise de couverture un dessin piqué au dos d’un des premiers numéros de Love & Rockets que j’avais eu la chance de trouver durant l’été.

Il en fut tiré 70 exemplaires (ou quelque chose du genre) dont une petite série imprimée en bleu sur papier rose et blanc sur papier bleu, les 2/3 ayant été principalement diffusés en région stéphanoise… Pour la petite histoire, Guillaume en fit de même de son côté, en sortant quelques mois plus tard un premier numéro d’Extra-Jazz beaucoup plus conséquent tant en terme de rédactionnel que de contenu, qui plus est partiellement écrit à la main...

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