lundi 29 novembre 2010

Rad Party #8 (Juillet 95)



Un numéro charnière qui sortit au début de l’été 95.

Ce que je retiendrais avant tout de cette époque malheureusement révolue, ce fut la joie que m'apporta le bruit de la sonnette de l'appart de mes parents régulièrement suivie du charmant sourire de la postière en charge des paquets volumineux, tant les envois promo de labels et groupes en tous genres tombaient quasiment tous les jours dans ma boite aux lettres.

Parmi tous les courriers que je reçus cet été là, il y eut une longue lettre de Sylvain Vilette du label Bad Card Records me proposant de réaliser une série de 5 tee-shirts différents à partir de certains de mes dessins et de sortir une BD sous forme de Mini-Comics A6 imprimé. J'en ai sauté de joie tellement j’étais heureux de voir 2 de mes plus vieux rêves sur le point de prendre forme.

Ce numéro en lui-même était une nouvelle fois constitué d'un joyeux panaché de chroniques en tous genres, parsemées de dessins, pubs de labels et d'une courte BD intitulée « Comment démarrer une BD sans la moindre idée de scénario... » bricolée à partir de 2 planches format A4 que j'avais dessinées un an plus tôt redécoupées cases par cases au format du zine, qui en laissa plus d’un perplexe quant à son contenu rédactionnel fortement influencé par la tournure pleine de non sens qu’avait pris la BD anglaise Tank Girl...

44 pages A6, dont il fut tiré entre 200 et 300 exemplaires qui s'écoulèrent relativement rapidement...

Rad Party #7 (Février 95)



A l’inverse de ses prédécesseurs, ce 7ème numéro fût essentiellement constitué de chroniques et interviews (dont beaucoup de groupes ska punk encore underground tels que Less Than Jake, MU330, Mudsharks, Mustard Plug,  et Rocket From The Crypt pour la caution « Punk »), mais relativement pauvre en dessins, à commencer par celui de couverture reprenant celle du recueil « Old Shits, Dirty Scums » sorti quelques années plus tôt.

Il en fut tiré entre 250 et 300 exemplaires qui s'écoulèrent assez rapidement, et bien évidemment épuisés depuis .

mardi 9 novembre 2010

Rad Party #6 (Novembre 94)



Ce 6ème numéro sortit à peine quelques mois après ses 2 prédécesseurs. On y retrouvait un projet de BD très influencé par Tank Girl (« Le tour du Monde en 80 galères») et une autre sous forme strips / collage satirique intitulé « La vie d’artiste telle que vous l’avez toujours rêvée », toutes les deux ayant initialement réalisées à l’occasion de divers concours BD n’ayant rien donné de bien concluant, accompagnées d’un petit texte relatant la manière dont je n’avais pas réussi à rencontrer Aaron Cometbus au moment de sa venue en France (celui-ci s’étant retrouvé bloqué du côté de Reims), ni même accéder au tout premier concert de Green Day à Paris (à l’Arapaho) où je pensais l'y retrouver en tant que roadie ou simple accompagnateur, n’ayant pas du tout réalisé au combien le groupe était devenu énorme en l’espace d’à peine quelques mois, m’imaginant innocemment que l’on n’était encore qu’une petite poignée de fidèles lecteurs de MRR et Look Out! Zine à en connaître l’existence (ce qui était loin d’être le cas)… On peut dire que ce fut ma toute première tentative de texte un tant soit peu « perso », ou se rapprochant de ce que j’ai pu essayer de développer par la suite.

Le reste du zine tentait tant bien que mal de coller à l’actualité musicale du moment, ce qui lui permit de se faire une petite place au sein de la presse underground de l’époque avec étonnamment beaucoup de retour positifs en provenance de l’étranger (principalement en raison de son aspect graphique)… Imprimé au format A6, il en fut tiré 250 exemplaires qui s’écoulèrent assez rapidement. Le mix comics / chroniques disques rédigées à la main en devint une sorte d’archétypique, ou tout du moins le format et style correspondant exactement à ce que je cherchais en vain depuis des années que j’avais commencé à faire des zines, soit quasiment 8 ans à m’escrimer à essayer de trouver une formule me convenant…

mercredi 20 octobre 2010

Rad Party #5 (Septembre 94)



A l’inverse du N°4, ce cinquième numéro fut bouclé en à peine quelques mois au moyen d’une série de planches mettant à nouveau en scène les Moshy Scum sous la forme d’une BD parodiant à la fois un des récents comics d’Evan Dorkin (Hectic Planet #6) et diverses planches de Tank Girl parues dans Deadline, le tout assorti d’un récapitulatif assez remonté répertoriant la plupart des logos que j’avais dessinés entre 87 et 92 pour des groupes, labels, ou autres zines, ainsi que toutes sortes de motifs de tee-shirts (topo qui devait d’ailleurs faire l’objet d’un projet de zine / carte de vœux un an plus tôt, sans avoir vu le jour dans les temps…) accompagné d’une nouvelle série de chroniques. Il en fut imprimé 250 exemplaires au même format A6 que son prédécesseur, découpés à la main (ce qui n’a d’ailleurs jamais changé depuis), mais agrafés avec des moyens plus pros et beaucoup mieux diffusé, principalement par courrier et au moyen de labels, disquaires et distros diverses en ayant consigné bon nombre de copies.

C’est à cette même époque que j’ai commencé à rentrer en contact plus ou moins régulier avec Peter Bagge, Evan Dorkin, Mike Park, John Yates et Aaron Cometbus au moyen de plaisants échanges épistolaires accompagnés de ce numéro et du précédent, qui bizarrement reçurent un accueil des plus élogieux outre Atlantique (bien que la plupart des gens ne comprenaient pas un traître mot de ce qu’il y avait écrit dedans), et très peu de retour en France. La vie est bizarrement faite parfois...

mardi 19 octobre 2010

Rad Party #4 (Mai 94)



Je ne sais pas s’il y eut une relation de cause à effet entre les deux, mais je me fis virer de l’agence où je bossais quelques mois après la sortie du « Old Shit, Dirty Scums 87-92 » et du plantage de copieur. Je réussis malgré tout à retrouver un boulot dans la foulée sans avoir pu prendre le temps de bénéficier des allocations chômage, mais malgré 2 tentatives avortées sous 2 formats différents, le zine resta à l’abandon pendant près de 2 ans sans que je n’arrive à retrouver l’énergie de me repencher réellement dessus.

Le début des années 90 fut une période faste et productive en matière de comics indés de qualité, et vit ainsi l’explosion de toute une nouvelle génération de dessinateurs. Devant les sorties régulières de Comics tels que Hate, Dirty Plotte, Love & Rockets, Tank Girl, Deadline, Exit, No Hope, Hectic Planet, Wired World, Milk & Cheese, Atomtan, Art Babe, Lowlife et Optic Nerve, je me mis à rêver d’en faire de même. J’ai ainsi passé le plus clair de mon temps à dessiner en tentant de développer un trait similaire et parfaire un niveau de dessin assez faiblard. Au bout de 2 ans, le résultat prit une tournure qui me parut suffisamment convenable pour que je me risque à approcher certains des éditeurs de l’époque tels que Fantagraphics, Drawn & Quarterly, Slave Labor Graphics ou plus près de chez nous L’Association. Ne sachant comment présenter la chose, me vint l’idée de compiler une sélection des dessins que je trouvais les plus aboutis sous la forme d’un mini-zine A6 histoire que la chose ait un peu de gueule et un côté suffisamment attrayant pour attirer leur attention sous l’influences involontaires d’autres mini-comics sortis au même format tels que Young Arnie de Simon Gane, Life Makes My Head Hurts de Jeff Levine ou l’excellent zine Reality Control ?.

Une fois la chose maquettée et imprimée en un ridicule tirage de 10 exemplaires pour en jauger le résultat que je pensais envoyer aux dits éditeurs, me vint à l’idée de l’étoffer en y ajoutant quelques chroniques et interviews de Skankin’ Pickle et Hoodlum Empire que je trainais sous le coude depuis quelques temps, histoire d’en faire ce fameux 4ème numéro du zine dont je n’arrivais pas à voir le bout. Le résultat me plut bien, et il en fût tiré 200 exemplaires au format A6 (ce même format qui en devenu la signature attitrée), découpés à la main et agrafés de façon on ne peut plus artisanale en trouant chaque numéro à la main avec une pointe fine et un marteau, pour y longer ensuite les agrafes une par une dans les trous. Je ne le fis qu’une fois, ayant pris soin par la suite de me procurer une de ces fameuses agrafeuses avec un bras à rallonge pour ne plus jamais avoir à me coltiner une expérience aussi fastidieuse et laborieuse, et au lieu de l’envoyer aux éditeurs mentionnés, je me suis contenté de le faire circuler via la distro de mon pote Chris de Urban Alert ou certains disquaires parisiens, tout en démarchant les labels de l’époque pour essayer de grapiller par ce biais autant de disques promos que possible…

dimanche 17 octobre 2010

Old Shit, Dirty Scums 87-92 (Juin 92)



L’année 1987 fût à la fois marquée par la sortie de mon premier zine réalisé seul (Sang & Sueur) et de ma rencontre avec Phil Pestilence du zine Whiplash au moment où celui-ci intégra à l’essai l’équipe rédactionnel de Hard Rock Magazine (il fallait bien passer par là...) pour y animer la rubrique « Underground » dédiée à l’actualité Thrash, HxC et fanzinesque de l'époque, et son coéquipier Stéphane G., écrivant alors dans le magazine Hard Force tout en faisant office de disquaire au sein de la boutique spécialisée en imports en tous genres de l’Avenue du Maine qu’était Juke Box.

Habitués des médias et de l’industrie du disque, ces derniers avaient eu pour projet de monter un label du nom de Mosh Records en partenariat avec N.E.W. Musidisc sur lequel auraient du sortir les premiers albums de LoudblastAgressor et Aggressive Agricultor (dont Guillaume Gwardeath fit d'ailleurs plus ou moins office de manager à la même époque). Ayant pris d’affection les espèces de rats dégénérés affublés de tee-shirts HxC qui parsemaient les pages de mon zine et en illustraient les couvertures et flyers, Phil Pestilence me demanda s’il pouvait les adopter en tant que mascotte de leur futur label et de les retravailler sous la forme d’un personnage plus jovial destiné à en orner les ronds centraux. Il leur donna le nom de Moshy Scum (surnom dont je fus également affublé par la suite), et s’en servit dans ses chroniques en y faisant régulièrement référence à la manière d’un personnage fictif dont la principal obsession tournait autour des musiques les plus extrêmes sur fond de déglingues. Le label mit énormément de temps à se mettre en place et devait s'accompagner de tout un tas de projets plus myrifiques les uns que les autres qui ne virent malheureusement pas plus le jour que le reste.

J’avais été désigné d’office pour en dessiner la plupart des pochettes. C’était la première fois que je me retrouvais à participer à un truc relativement pro où il fut rapidement question de contrats et paperasses en tous genres à signer. Du haut de mes 19/20 ans j’étais loin de l’être (pro) et tout ça me paraissait bien abstrait, ou en tout cas bien loin de mes péoccupations et l'univers dans lequel je baignais principalement constitué de groupes n'arrivant pas à aligner plus de 3 accords et de zines photocopiés bricolés au cutter et bâton de colle UHU sur des coins de tables dans l'amateurisme le plus total…

Parmi les choses dont j'étais sensé m'occuper se trouvait un BD promo qui devait accompagner les premières sorties du labels, BD que je devais dessiner sur la base d’une idée de scénario de Phil relevant plus du délire de fin de soirée et d'un joyeux conglomérat de private jokes que de quoi que ce soit de bien profond et réfléchi... Malgré toute ma bonne volonté, je me rendis rapidement compte que l'aspect narratif de la BD n'était pas forcément mon fort (ce qui ne m'empêcha pas d'en réitérer l'expérience en me lançant en parallèle sur un autre projet BD que je ne réussis pas plus à mener terme...). Bien évidemment le projet tant de label que de BD tombèrent rapidement à l'eau n'ayant laissé derrière eux que ces quelques planches dessinées n'importe comment.

Bien que rangées au fin fond de cartons à dessins que je n’avais aucune intention de rouvrir, 4 ans plus tard je m’étais amusé à ressortir ces même planches avec un brin de nostalgie et les avais finalement compilées sous la forme d’un mini recueil A5 intitulé « Old Shit, Dirty Scums 87-92 » accompagnées de diverses illustrations plus récentes et d’un petit texte explicatif rédigé à la main en guise d’intro, avec une nouvelle couverture sous forme de pastiche homage au travail des frêres Hernandez. Il en fut tiré 19 exemplaires (la photocopieuse utilisée en douce ayant rendu l’âme au moment où je m’apprêtais à en tirer le 20ème exemplaire), envoyés / offerts à des amis proches ou vieilles connaissances en guise de carte de vœux tardive en plein mois de juillet... Une manière comme une autre de tourner la page sur période de ma vie dont il ne resta pas forcément que de bons souvenirs et d'en faire table rase pour passer à autre chose...

jeudi 14 octobre 2010

Rad Party #3 (Mai 92)



Ce fût le tout premier numéro de Rad Party à être entièrement rédigé à la main (par contre comme un cochon et totalement de traviole sans lignage en transparence pour en guider l’écriture…) sur des coins de table entre 2 cours de Fac pendant que je tentais désespérément de raccrocher les wagons sur la phase finale d’un cursus d’études que j’étais sensé avoir bouclé depuis déjà un an voir deux… Je venais de recevoir mon premier numéro de Cometbus via la Blacklist Mailorder (le # 27). Mon niveau d’anglais étant ce qu’il était à l’époque, j’avais eu du mal à comprendre la moitié de son contenu, mais il s'en dégageait un truc tellement vivant et à part que je l’avais lu et relu pendant des semaines pour arriver à en décortiquer le tout et saisir ce dont il retournait réellement. Une fois que je m’étais enfin décidé à le reposer, il m’avait paru beaucoup plus crucial de sortir un nouveau zine que de déposer un nouveau sujet de diplôme de fin d’études…

C’est ce que je fis, en me disant qu’après tout les études pouvaient bien attendre quelques mois de plus à l’inverse de l’actualité musicale et la simple joie de boucler un nouveau zine d’une dizaine de pages, philosophie hédoniste qui se perpétua malheureusement d’années en années sans que je n’ai jamais réellement réussi à retrouver le courage de retourner sur les bancs de la Fac par la suite pour autant…

Il en fut tiré un peu plus d’une centaine d’exemplaires sous 2 formats différents une première série en A4, puis une seconde en réduisant ces mêmes pages au format A5. A l’inverse des 2 premiers celui-ci fut relativement bien distribué grâce à mon ami Chris du label Urban Alert (et zine Slam Brigade) qui pris soin d’en glisser régulièrement dans chacun des paquets de sa distro, lorsque le poids le permettait… La maquette fût une nouvelle fois entièrement bricolée à la main avec des fonds de pages réalisés à partir de photos piquées dans des magazines de skate et encarts de pubs subtilisés dans MRR collés de-ci de-là pour le simple aspect décoratif de la chose et des groupes ou labels qu’ils mettaient en avant dont j’appréciais tout particulièrement le travail. La couverture était de moi pour une fois, bien qu’honteusement pompée sur celle d’un de mes numéros préférés de Love & Rockets sorti quelques temps plus tôt, dans une version revue et corrigée en en changeant les références annexes…

Rad Party #2 (Janvier 92)



Le second numéro du zine fut réalisé à la hâte en utilisant des reliquats de chroniques datant du premier, mais que je ne me voyais pas pour autant laisser à l’abandon. J’en avais profité pour y insérer une BD de Ambre que Maz m’avait envoyée et accompagner le tout de quelques illustrations et chroniques que j’avais rédigées. Comme le premier, il sortit sous la forme d’une simple Newsletter A4 pliée en 2 avec une couverture réalisée à partir d’une photo piquée dans un vieux numéro de Thrasher Magazine mixée à des ébauches de lettrages de graffs comme j’avais pour sale habitude de passer mon temps à en crayonner tant sur papier, que sur stickers ou d’autres supports beaucoup plus répréhensibles…

Il en fut tiré une petite cinquantaine d’exemplaires diffusés de manière totalement sporadique et aléatoire au milieu d’une période de grand n’importe quoi… Ce fut avant tout une manière de faire en sorte que ce nouveau projet qui me tenait à cœur arrive à se mettre en place et trouver une certaine forme de longévité au milieu du chaos qu’était devenue ma vie à ce moment-là, juste histoire de se rassurer et se donner l’impression d’arriver malgré tout à en sortir quelque chose de constructif...

Rad Party #1 (Octobre 91)



Durant l’été 91, je m’étais accessoirement retrouvé « diplômable » en Architecture et employé à mi-temps en agence histoire de renflouer un compte en banque ayant fini par s’assécher comme une misérable peau de chagrin pour tenir une nouvelle année de plus sans avoir à buller grand-chose. L’agence où je bossais venait de s’équiper d’un superbe photocopieur permettant de remplacer l’encre noire par de l’encre bleue ou blanche et d’en inverser les tonalités. Il n’en fallut pas plus pour me donner envie de refaire un zine.

C’est ainsi que j’avais demandé à Maz si ça l’aurait branché d’essayer d’en monter un nouveau avec moi, ou tout du moins d’y participer… Il me renvoya dans la foulée tout un tas de chroniques assorties de planches de Tank Girl, Milk & Cheese et Love & Rockets pour illustrer tout ce qui était sensé en constituer la partie BD / Comics. Je suis immédiatement resté en arrêt devant les planches de Tank Girl et Milk & Cheese qu’il avait pris soin de me photocopier, et au lieu de sortir un zine, je me suis mis à traquer les boutiques de Comics en quête de ce qui était devenu pour moi l’équivalent du Saint Graal. C’est ainsi que je découvris dans la foulée l’excellent magazine anglais Deadline dont le contenu et l’approche révolutionnèrent ma vie l’espace de quelques années, tout comme toute une nouvelle génération de dessinateurs américains tels que Evan Dorkin, Joe Matt, Julie Doucet, Dan Clowes, Adrian Tomine, ou Jeff Le Vine

A la fin de ce même été, Guillaume Gwardeath vint également passer quelques jours chez moi. Entre 2 conneries, on en profita pour discuter longuement zines ensemble et de l’envie de s’y recoller ardemment l’un comme l’autre en essayant de faire quelque chose d’un peu durable pour une fois, ou tout du moins arrivant à dépasser le cap fatidique du second numéro…A peine était-il reparti que j’en avais profité pour ressortir les chroniques de Maz, en rédiger moi-même une petite série, et les avais ensuite fait taper (à défaut de pouvoir le faire moi-même) pour maquetter le tout sous la forme d’une Newsletter A4 pliée en deux, soit 4 pages A5 vite remplies illustrées de quelques dessins crobardés dans des carnets de poche avec en guise de couverture un dessin piqué au dos d’un des premiers numéros de Love & Rockets que j’avais eu la chance de trouver durant l’été.

Il en fut tiré 70 exemplaires (ou quelque chose du genre) dont une petite série imprimée en bleu sur papier rose et blanc sur papier bleu, les 2/3 ayant été principalement diffusés en région stéphanoise… Pour la petite histoire, Guillaume en fit de même de son côté, en sortant quelques mois plus tard un premier numéro d’Extra-Jazz beaucoup plus conséquent tant en terme de rédactionnel que de contenu, qui plus est partiellement écrit à la main...

mardi 12 octobre 2010

Past Loves And Concealed Obsessions



Il fallait bien partir de quelque part…

En dehors d’une multitude de zines s’étant enchaînés en l’espace de 5 ans (entre 85 et 90) sans arriver à dépasser le stade fatidique du second numéro (Sang & SueurNavets, Betteraves et Topinambourgs, Etat d’Urgence, On n’est pas là pour se faire engueuler !...) et des participations effrénées à tout autant d’autres publications plus ou moins professionnelles (Paranoïa, Rock Fort, Sub Rock, New Waves, Metal Hammer, F.U.N. Zine, Tokbomb, Gorge Profonde, Dissensus…), c’est de cette planche de BD réalisée courant 91 qu’est né Rad Party

Nageant pleinement dans l’univers des frêres Hernandez et dévorant avidement chaque numéro de Love & Rockets me tombant sous la main au hasard des bacs d’Album (beaucoup mieux fournis à l’époque en ce genre de publications) ou de mes pérégrinations à l’étranger (comme Forbidden Planet à Londres), je rêvais d’arriver à pondre quelque chose de la même teneur. La découverte de Tank Girl grâce à l’ami Maz du zine Tokbomb (devenu ensuite Meantime) y fut également pour beaucoup.

Ce furent à vrai dire les 2 éléments déclencheurs qui me redonnèrent goût au dessin après être resté près de 3 ans sans oser toucher un crayon, ainsi que l’envie de pondre un nouveau zine mélangeant BD, dessins et musique. Ça ne volait pas très haut et les influences étaient plus qu’évidentes, mais il fallait bien remettre le pied à l’étrier !

Cette même planche fut par la suite utilisée dans un des innombrables zines de Maz (Zomba Music & Comix, si je ne me trompe pas).

Fucked Up On Life With A Different Energy Than The One You Get From Acid Or New York City


Rad Party s’apprêtant à fêter ses 20 ans d’existence, ce nouveau blog ouvert pour l'occasion a pour simple but d'en retracer le parcours et cheminement au fil des ans sous la forme d’un petit historique chronologique plus ou moins détaillé auquel viendront s’ajouter toutes les publications sorties en annexes telles que les traductions de Cometbus ou de Nate Powell, ses tentatives d’éditions anglaises et recueils sortis sporadiquement en essayant d’y intégrer également tout ce qui vint par la suite s’y greffer en parallèle y restant malgré tout étroitement liés, tels que le label Small Budget Productions, des impressions de badges et sérigraphies de tee-shirts, ainsi que les expos et diverses interviews dont j’ai pu conserver des traces… Soit un joyeux merdier de 20 ans d’autopublication ou autoproduction (appelez ça comme vous voudrez) orchestré avec une telle désorganisation que je ne suis même pas certain d’être capable d’en répertorier l’ensemble sans me perdre en chemin. Vous voici donc plus ou moins prévenus quant à son contenu amené à évoluer et s'étoffer progressivement en fonction de l'inspiration.

Avec en guise d'introduction, le panonceau que m’avait demandé de préparer Cécile de La Fanzinothèque au moment de l’expo qui lui fut consacrée à Poitiers en 2008 et qui en résume probablement le mieux ce qu’a pu devenir son contenu au fil des ans…


Tout comme la vitrine ci-dessous en réunissant les principaux outils ayant inaltérablement servi à sa réalisation d’années en années, une pointe Rapido, un cutter, des blocs notes, de la colle, de l’encre, des feutres assortis de beaucoup de patience et persévérance…